Emmanuel Macron pris en "flagrant déni" de responsabilité
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A la Une, les commentaires de la presse française et étrangère après l'allocution du président de la République, au lendemain de la censure du gouvernement Barnier, et un petit retard à l'allumage pour Artémis III, objectif Lune.
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Il était 20 heures jeudi soir, lorsque le chef de l’Etat s’est adressé aux Français. Une prise de parole très critiquée par le monde politique et par une grande partie de la presse. L’Opinion évoque un "discours de l’impuissance", "six mois après sa dissolution, Macron n’a toujours pas de solution". Pour Libération, le président de la République est pris en "flagrant déni" de responsabilité : "Comment rassurer quand on a, soi-même, mis le bazar ?". Devant les Français, Emmanuel Macron était en "réalité face à lui-même". Le Télégramme reprend une formule de "l’ancien monde" pour qualifier la posture du chef de l’Etat : "droit dans ses bottes". Plus critique, La Marseillaise le qualifie de "chef de l’étau", n’esquissant "aucune piste de sortie de crise".
Cette allocution a aussi été très commentée du côté de la presse étrangère. En Belgique, Le Soir juge qu’Emmanuel Macron est face à une "équation impossible". Vu d’Italie, l’ancien président du Conseil, Matteo Renzi, estime, dans La Repubblica, que "si le macronisme est mort", le président "doit rester en poste", jusqu'en 2027, au risque, sinon, de faire gagner le Rassemblement national. Peu élogieux à l'égard d'Emmanuel Macron, Le Temps écrit qu'[il] "paie le prix de la solitude", à trop vouloir décider seul. Le Tagesanzeiger, lui ,n’y va pas par quatre chemins : Emmanuel Macron est devenu le "saboteur de la Ve République".
C’est dans ce contexte que la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, s’est rendue en Uruguay pour finaliser l’accord de libre-échange Mercosur avec l'Union européenne - un accord très décrié par la France. "Ce n’est pas un hasard si elle y va maintenant", selon Le Parisien. "[Les critiques de la France] ne la touchent guère car la voix de la France porte de moins en moins"... "Elle s’est engouffrée dans la brèche', écrit aussi Le Figaro, décrivant un Emmanuel Macron, "pris de court" et obligé d’appeler Mme Von der Leyen en "catastrophe", lorsqu’il a appris son arrivée en Amérique du Sud. La Stampa titre sur l'autre voix européenne qui refuse cet accord : celle de Giorgia Meloni, la présidente du Conseil italien a dit "non" pour signer l'accord en ces termes, en raison notamment des préoccupations des agriculteurs transalpins.
Prenons un peu de hauteur par rapport à tout cela : la Terre continue de tourner et notre Lune aussi. En Islande, raconte Sciences et Vie, les astronautes de la Nasa s'entraînent sur cette grande île de l’Atlantique nord car certains de ses paysages rappellent, en partie, ceux de la Lune. Mais avant de fouler le sol lunaire, il faudra être patient, indique le New York Times. La mission Artémis III, qui verra le retour d’êtres humains sur la Lune, a été décalée de 2026 à 2027. A terme, rappelle Le Figaro, l’objectif est l’installation d’une présence humaine permanente pour exploiter le sol lunaire, mais aussi préparer d’autres voyages plus lointains dans notre système solaire.